Rencontres d’Arles : What’s going on in Brazil ? – Fondation Manuel Rivera-Ortiz

Dans le cadre d’une collaboration avec la Fondation Manuel Rivera-Ortiz dans le exposition « What Is Going On? », Iandé présente avec enthousiasme une exposition collective sur le Brésil, pendant les Rencontres d’Arles.
What Is Going On In Brazil?  Entre juillet et septembre, chaque semaine, un artiste invité se connecte à la Fondation et expose son travail en lien avec ce qui se passe au Brésil en cette année 2019. L’idée est de raconter, en temps réel, l’histoire au moment où elle est écrite.
Nous voulons montrer simultanément comment le peuple réagit et s’engage au fur et à mesure que  les événements se déroulent. Les images ne valident pas une thèse. Elles sont la thèse en elle-même. What Is Going On In Brazil ? Cette question constamment posée en Europe, après l’élection de Jair Bolsonaro, actuel Président de la République, sert de base pour rassembler les récits, puis lancer des débats.
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Rencontres d'Arles

Le Collectif Iandé à Arles

Nous voulons partager des pistes de travail en cours, confronter des regards, dialoguer, communiquer. Il s’agit de donner directement à voir et à entendre une recherche collective dans son aspect le plus vivant. Nous voulons multiplier les visions, les interprétations, les réactions aux différents regards photographiques – central et périphérique – et ce qu’il en résulte.

La commissaire Ioana de Mello est née en 1980 à Rio de Janeiro et vit entre le Brésil et la France. En tant que commissaire d’exposition indépendante, elle s’intéresse aux relations artistiques entre l’Europe et l’Amérique Latine.

Au Brésil, elle a été membre du jury du Prix de l’Alliance Française, professeur à l’Université PUC-Rio et conseillère de la galerie Galeria da Gávea, le festival FotoRio et les plateformes digitales Atelier Oriente, Subversos et Photolimits. À Paris elle écrit, sur la photographie et la psychanalyse et sur la place de l’art d’Amérique Latine sur le marché international, travail avec le collectif Iandé et édite un livre photo avec le photographe Zé Barretta sur les images indigènes.

Le photographes brésiliens à Arles

Luiz Baltar

Diplômé en gravure à l’École des beaux-arts de Rio de Janeiro, en photographie documentaire à l’École des photographes populaires et étudiant de troisième cycle en photographie et images. Luiz Baltar conçoit la photographie comme forme d’activisme. Son travail cherche à établir un dialogue entre la photographie et les questions sociales, notamment en ce qui concerne la ville.

Il présente à Arles « Favelicidade », des documents photographiques du territoire, du quotidien et de la culture de la périphérie de Rio de Janeiro.

Dayan de Castro

De São Paulo, diplômé en photographie et avec un master en arts visuels à Unicamp, Dayan a publié 3 livres. Son travail imprègne différentes techniques de photographie, telles que le van dyke brown et le collage. Utilisant des métaphores visuelles, il dialogue avec la littérature, les légendes et les mythes.

À Arles il présente sa série « Aere Pereninius » qui questionne le processus de perte, d’exploitation et de déforestation mis en évidence par le project d’agriculture des grandes fermes.

Fran Favero

Fran Favero vit et travaille à Florianópolis. Il est titulaire d’un diplôme en sciences biologiques et en arts visuels – fait en parti à Montréal, au Canada – à Santa Catarina. Elle porte un intérêt particulier aux notions de spatialité, de paysage et de frontière, ainsi qu’aux questions relatives aux femmes. Ses œuvres sont multimédia, englobant la photographie, la vidéo et l’utilisation du son.

Au festival « Rencontres d’Arles », l’artiste présente sa série « Jardins », à partir de photos d’archives, sur le rôle et la place des femmes dans la société brésilienne.

Ana Carolina Fernandes

Photojournaliste de Rio de Janeiro, formé par l’école d’arts visuels du Parque Lage, Ana Carolina a commencé à travailler pour le journal O Globo à l’âge de 19 ans. Depuis, elle a remporté deux prix Folha de photojournalisme et a été finaliste de Conrado Wessel en 2013, entre autres. Mais surtout, elle était présente avec sa caméra dans toutes les manifestations politiques et sociales, vivant tous les combats que le Brésil a subis ces dernières années. Après tout cela, le New York Times l’a qualifiée de l’une des photographes les plus influentes du Brésil.

La photographe expose, à Arles, des images sur le carnaval de la périphérie de Rio de Janeiro. Entre la guerre et les difficultés sociales, les 5 jours de fête se mêlent à une réalité encore présente et une envie d’oubli.

Felipe Fittipaldi

Basé à Rio de Janeiro, Felipe est titulaire d’un diplôme en journalisme et d’un diplôme de troisième cycle en communication et image. Photojournaliste, il travaille pour plusieurs publications telles que le New York Times Magazine, le National Geographic, The Nature Conservancy, El País, VICE, entre autres. Il a remporté le prix Lens Culture Emerging Talents 2017, le concours de photo National Geographic, le Magnum Caravan Workshop 2017 et le PEF 2017, et a été finaliste en 2018 pour le 6e Global Talent Program World Press de la Photo Foundation. Son travail personnel est engagé dans les questions sociales et environnementales.

À Arles, nous pouvons voir sa série « Rio-Sénegal » sur l’immigration des sénégalais à Rio de Janeiro et leur nouvelle vie.

Pedro Kuperman

Diplômé en design graphique de la PUC Rio, Pedro a étudié la photographie au Centre international de la photographie à New York. Il est le fondateur du projet Ashaninka Photography Workshop, un projet d’éducation visuelle auprès de la communauté autochtone Ashaninka de l’Amazonie, en partenariat avec Instututo-E et l’UNESCO Brésil.

Pendant le festival, il expose sa série « Ashaninka », des images sur son expérience en Amazonie. Et aussi une prise de conscience sur les dangers qui vivent les peuples autochtones au Brésil.

Elsa Leydier

Après son  diplômé à l’école de photographie d’Arles, la photographe française Elsa Leydier a décidé de s’installer au Brésil. Et c’est à travers la photographie qu’elle vit ce changement de territoire et d’identité. D’un œil attentif, elle discute dans ses images toute la complexité brésilienne qui n’est pas montrée à l’étranger. Son souci est d’aller au de la du cliché et des images des cartes postales.

À Arles, elle nous montrera deux séries, sa série « #elenão » qui questionne les absurdités dites par le président Jair Bolsonaro par rapport aux images idylliques que nous avons de ce beau pays tropical qui est le Brésil. Et sa série « Les couleurs de la baie de Rio » sur la pollution des eaux de la Baie de Guanabará.

Daniel Marenco

Basé à Brasilia, Daniel Marenco est un photojournaliste. Travaillant dans plusieurs journaux du pays et du monde, il a participé à des reportages importants tels que le tremblement de terre au Népal, la Coupe du monde au Brésil et les Jeux olympiques, les manifestations brésiliennes de 2013, les possessions présidentielles, entre autres. Finaliste de nombreux prix tels que le Prix Esso (2015), le Prix du journalisme (2014), Conrado Wessel (2014), le travail de Daniel Marenco présente un regard aigu sur les moments décisifs de notre vie quotidienne. En 2018, il réalise son premier documentaire, « Contramaré ».

À Arles il fait une chronologie de dernières années du Brésil, à travers des images du quotidien du peuple et des coulisses du pouvoir, le prélude pour arriver où nous sommes maintenant.

Janine Moraes

Janine Moraes est photojournaliste depuis 2008, basée à Brasilia. Diplômée en communication sociale à l’Université de Brasilia (UnB) en journalisme, elle est membre du collectif des femmes photographes Mamana.

Son travail pour le festival d’Arles dialogue de manière critique avec la réalité brésilienne actuelle à travers les mythes de la culture indigène et le quotidien de la capitale Brasília.

Shinji Nagabe

Lauréat du Prix Art Photo BCN 2016, ainsi que de la Maison Blanche 2018 et finaliste du Prix HSBC de la photographie contemporaine 2018, Shinji Nagabe est journaliste de formation. Son travail reflète une recherche d’identité, dans un univers inédit mêlant allégories brésiliennes et références japonaises. Il vit en Espagne et travaille entre l’Europe et le Brésil.

À Arles sa série « Respiração » représente des enfants du quartier Cidade Tiradentes portant autour du cou des bas de couleur. De leurs visages camouflés – presque étouffés à cause de la réalité, de l’histoire, de la culture – surgissent des scènes fantasques.

Simone Rodrigues

Educatrice à Rio de Janeiro, avec un master en histoire sociale de la culture. Simone travaille les questions d’identité, de genre, de mémoire, de corps et de sexualité. Elle utilise principalement des montages, des vidéos, des objets et des installations pour construire des pensées, des récits et des propositions d’expériences.

À Arles elle présente son projet « Noms d’amour  – l’amour qui ose dire son nom », une série de portraits de couples LGBT révélant la pluralité encore peu connue, et très stigmatisé, de la famille homo affective brésilienne. À la mémoire des 50 ans de Stonewall.

Karime Xavier

Diplômé en communication au Paraná et en journalisme à São Paulo, Karime Xavier est une excellente portraitiste travaillant dans la presse brésilienne. Son regard a innové les couvertures des principaux médias du pays. Après un grand changement personnel, sa photographie s’est tournée vers l’humain.

À Arles, elle discute la citoyenneté et l’identité en étant intéressé à la réalité des sans abris dans sa série « Cache Cache ».